La plume magique (16)

(actualisé le )

            Le fils du roi alla à la bibliothèque pour se renseigner sur ce temple. Celui-ci se trouvait sur une île des environs. Il prit son cheval et partit vers un village portuaire proche du château. Il monta dans un bateau. Le vent soufflait. Peu de temps après, le ciel commença à s’agiter et la pluie tomba ; les éclairs zébraient le ciel, la tempête se déchaînait ; le bateau peu résistant se brisa, le prince tomba dans l’eau, il coula puis s’évanouit...
Un homme apparut et le sauva.


Ils entrèrent dans une grotte protégée par des plantes et des animaux aquatiques, dont des coraux, des étoiles de mer et de nombreuses algues. Ils marchèrent quelques minutes à l’intérieur : il faisait sombre. Soudain, ils virent une torche au loin. Ils eurent peur, puis ils approchèrent et ils remarquèrent que c’était un homme et la personne qui accompagnait le fils du roi était sa fille.

L’indigène, l’habitant de la grotte, avait de nombreux colliers de dents de requin, de crocodiles et un pagne. Il proposa trois épreuves au prince.
La première épreuve consistait à ramener un arc et une flèche magique. L’arc était placé dans une épave, sous la mer. Le fils du roi partit chercher l’arc et la flèche magique dans l’épave.
Tout à coup, il marcha sur une dalle qui activa des haches qui se balançaient sur quelques mètres, le long de l’allée qu’il devait emprunter. Juste après la dernière hache, on pouvait apercevoir un coffre. C’était sûrement celui qui abritait sa quête. Comment parvenir jusque là sans se faire hacher menu comme chair à pâté ? Le fils du roi se souvint d’une danse que son père lui avait apprise : une valse dont le rythme était identique à celui du balancement des haches. S’il dansait à contre temps, il pouvait se faire tuer. S’il ne savait pas bien distinguer les couleurs, il était excellent danseur : il ne pouvait pas avoir tous les défauts ! Il exécuta la valse correctement, arriva devant le coffre et l’ouvrit. Il trouva l’arc et la flèche magique.
Quand il les retira du coffre, le sol se mit à monter et il eut peur car il avait le vertige. Quelques instants plus tard, il se trouva en face de l’indigène. Il plaça l’arc et la flèche sur un mur antique où se trouvait un indien sans arc.
La deuxième épreuve consistait à trouver les deux plus beaux saphirs du monde. S’il plaçait des rubis au lieu de saphirs, il sortirait du feu de l’indien.
Le mur disparaîtrait à jamais ainsi que la plume.
Le fils du roi fut d’abord terrifié. Il avait très peur de confondre les deux sortes de pierres. Il savait bien qu’il ne saurait pas distinguer le bleu du rouge. Il ne lui restait qu’à compter sur la chance !
Le prince se souvint qu’il avait entendu parler d’une boule qui se trouvait dans un sanctuaire. Il partit à la recherche de ce monument, le trouva, entra à l’intérieur et vit tout au fond de la salle une statue de Bouda. Il s’avança vers elle et soudain, la statue s’anima et le Bouda lui posa une énigme :
« La réponse est près de toi et te donnera ce que tu cherches. »

Il répéta plusieurs fois la question.
- Mais bien sûr, c’est le Bouda saphir. »
Soudain une trappe s’ouvrit et deux pierres précieuses apparurent. Le fils du roi les prit et retourna près du mur antique. Il ne pouvait déterminer s’il s’agissait de saphirs ou de rubis. Il n’avait pas le temps de vérifier en demandant de l’aide à quelqu’un. D’ailleurs, il n’avait rencontré personne de sensé depuis le début de sa quête. Le cœur battant, il posa les pierres précieuses sur les yeux de l’indien. Il eut très peur que le feu sorte de ses yeux mais, quand il s’aperçut que rien ne se produisait, il poussa un grand soupir de soulagement et l’indigène lui dicta la troisième épreuve.
Il s’agissait de trouver une dent de mammouth. Le fils du roi partit pour effectuer cette quête. Sur son chemin, il découvrit une grotte, il entra à l’intérieur et il la trouva sinistre. Toutefois, sur un mur, il distingua comme un rayon de soleil. Il s’en approcha et eut la bonne surprise de découvrir qu’il s’agissait d’une dent en or de mammouth. Elle se trouvait parmi les ossements de l’animal probablement venu mourir dans cette grotte. Il ne se posa pas trop de questions, se saisit de la dent car il savait que c’était là l’objet qu’il devait ramener. Soudain, des pièges se déclenchèrent : il reçut une flèche dans la jambe et tomba sous le choc. L’indigène apparut, il retira la flèche de la blessure. Malgré sa douleur, le prince courut jusqu’au mur antique, plaça la dent de mammouth sur le mur. Il y eut un tremblement de terre, le mur s’abaissa ; tout au fond de la cavité, il vit une plume qui brillait. Il se pencha pour la prendre et soudain, tout s’écroula. Il découvrit une sorte d’échelle ; il l’emprunta et une fois arrivé en haut, il se retrouva dans l’entrée du château de son père. Il courut vers la chambre du roi. Celui-ci était alité et apparemment souffrait beaucoup. Le fils s’approcha du lit, fit sentir la plume à son père qui avait les yeux clos. Instantanément, le roi ouvrit les yeux, reprit des couleurs et déclara :
« Je mérite d’avoir un fils comme toi. »
Le prince, tout ému lui embrassa les mains.
Père et fils vécurent heureux jusqu’à la fin de leur vie.
Florian, Thibault, Romain, Zaki, Guillaume V.

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