Comme un prolongement du sujet de Français du Brevet, session juin 2013…

par Françoise Godbille

Voici un recueil que j’ai acheté un peu par hasard en me rendant au Palais de la Porte Dorée, à Paris, qui abrite, entre autres, la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration. J’avais laissé de côté ce livre, privilégiant d’autres ouvrages qui attendaient déjà leur tour.
Le sujet du Brevet m’a rappelé cet achat un peu compulsif et je l’ai exhumé.

Les concepteurs ont recueilli des extraits d’ ouvrages de cinquante auteurs et les ont classés ainsi : Départ, Passage de frontière, Premiers jours, France hostile, terre d’accueil, Vivre en France, Ici et là-bas, Religions, Langues et cultures. On y retrouve Laurent Gaudé, pour un autre roman que Le soleil des Scorta , des écrivains connus, d’autres un peu oubliés.Les témoignages sont poignants et favorisent la réflexion.

Collégiens, si vous passez par là, voyez comme le recours à l’étymologie, et donc au latin, peut vous être utile pour l’orthographe.
Lors de la dictée, certains n’ont pas bien compris la différence de son et d’orthographe entre «  émigré » et « immigré ».
C’était le mot « émigré » qui était employé trois fois.
Il vient du préfixe « e / ex » (hors de) et de la racine « migrare » (changer de résidence ). Un émigré est une personne qui s’est expatriée pour des raisons politiques, économiques… par rapport à son pays. On peut trouver des synonymes comme exilé, expatrié .
Le mot immigré, vient du préfixe « in » (dans) et de la même racine : « migrare » : (passer dans). Un immigré est une personne qui est venue de l’étranger, par rapport au pays qui l’accueille.
Pourquoi deux « m » ? Parce que, c’est bien connu : « devant n, b ou p, le n devient m » in + migrare —> immigré.

Et vive le latin !

Nouvelles Odyssées, 50 auteurs racontent l’immigration , Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration