Travailler en SVT à l’aide d’appareils photos numériques

(actualisé le ) par Emmanuelle Lemaire

En 1912, Alfred Wegener, météorologue allemand présente à la communauté scientifique sa théorie de la "dérive des continents".

A partir d’indices variés ( géographique, géologique, paléontologique, glaciation, nord magnétique ancien) sous forme de maquettes, les élèves de 4è6 répartis par groupes de 3 ou 4 ont réalisé chacun un film retraçant les étapes de la démarche d’investigation : de l’observation actuelle, les élèves dans la peau de Wegener ont posé un problème, émis l’hypothèse d’un continent unique puis proposé la solution de la fracture et dérive des continents.

Techniquement : 7 groupes ont réalisé un film entre 1 minute et 1 minute trente : 1 groupe = 1 indice. Durée de la séance de travail 40 minutes.
Pour ne pas se gêner entre eux au niveau de la prise de son, deux groupes sont allés au CDI, un en Ulis, un dans le couloir et les 3 autres dans la salle de classe.

La séance suivante, chaque réalisation a été projetée à l’ensemble de la classe pour construction de la leçon, correction des éventuelles erreurs et évaluation de chaque film par les élèves individuellement à partir d’une grille de correction.

Voici quelques retours d’usage concrets de la part des élèves face à cette activité, revenant sur la place et le rôle du numérique dans la pédagogie d’aujourd’hui :

"Avec les outils numériques, on est plus investie, c’est une autre façon d’apprendre, c’est plus ludique et on peut mieux échanger nos points de vue, discuter, recommencer" .

"Utiliser la vidéo, c’est plus ludique et cela permet aux élèves qui ont plus de difficultés à l’écrit d’avoir de bonnes notes facilement".

Du côté de l’enseignant, les enjeux pédagogiques sont différents mais tout aussi convergent :

- Un vrai travail d’échanges : les élèves ont pu confronter leurs points de vue sur les étapes de la démarche d’investigation, en relative autonomie.

- Les élèves en difficultés à l’écrit ont osé davantage s’impliquer que d’ordinaire, chacun participant à sa mesure à l’activité ( ex : Si certains n’ont pas voulu parler, ils ont tout de même tenu à filmer, à sélectionner les bonnes prises de vue ...).

- Pouvoir projeter le travail de chaque groupe ( chaque groupe ayant un travail différent mais complémentaire à réaliser) lors de la séance suivante pour en faire une analyse collective puis construire la leçon ensemble est un vrai "plus" pour l’élève et une autre approche de la leçon.