Les hortillonages

(actualisé le ) par Fabienne Bataille, Sonia Delage

Le jeudi 7 mai, deux classes de cinquième sont allées visiter Amiens.

Le matin, elles se sont rendues sur les hortillonages. Il s’agit de parcelles de terre construites sur l’eau par l’homme et dont l’ensemble s’étendait sur trois cents hectares. Cet ensemble, construit sur un ancien marécage, est parcouru de petits bras de cours d’eau dont la profondeur varie de cinquante à cent centimètres de profondeur. Autrefois, on y pratiquait la culture maraîchère. De nos jours, la culture n’occupe plus que dix pour cent de la surface totale La terre que nous y trouvons est de la tourbe. Cette terre est plus fertile que la terre ordinaire et donc plus favorable pour la culture.

Pour accéder aux diverses parcelles, il faut naviguer. En parcourant ce dédale de petits cours d’eau, nous avons rencontré diverses espèces d’oiseaux dont le héron. Ce qui est étrange, c’est le calme qui y règne car les hortillonages sont situés au coeur même de la ville.

Une promenade en barque que je conseille aux curieux et à ceux qui aiment l’histoire car la cathédrale n’est pas très loin....

Benjamin, Martin et Thomas 5ème V

A Amiens nous avons visité des Ornières : c’est un marais où on se déplace uniquement en barque.
La surface est de 300 hectares, c’est un endroit non pollué, où on y conserve toute la végétation et c’est un petit coin de paradis pour quelques animaux !
Il y a de nombreuses espèces d’oiseaux différentes en voici quelques unes : La poulpe,la poule d’eau, le héron, le canard...parfois des cygnes et des rapaces etc.

Pour ces oiseaux, on a aménagé quelques « abris ».
Mais naturellement beaucoup de ces animaux se débrouillent eux-mêmes pour faire leur nid : certains, comme la poulpe, font leur nid sur l’eau. Il y a aussi d’autres sortes d’animaux comme des moules ou des ragondins.

Les ragondins creusent des terriers et peuvent être
un « danger » pour la population, car dans ce petit
paradis, il y a aussi des habitations, donc des habitants. Si les ragondins creusent des terriers dans les parcelles où habitent ces habitants, le terrain peut se détériorer.

Les maisons sont petites, il n’y a pas d’électricité ni d’eau saine, pour cela il faut l’emmener soi-même sur une barque. Sur ces parcelles, les habitants cultivent toutes sortes d’aliments.

Dans cet endroit, on fait des concours sur les plus belles maisons etles terrains les mieux fleuris. Malheureusement, l’eau peut provoquer quelques catastrophes, par exemple en 2001, l’eau a débordé :Toutes les terres étaient endommagées ! Il a fallu 100 jours pour réparer cette inondation.
Héloïse et Justine 5ème V

Les hortillonnages

En plein coeur de la capitale picarde existe un magnifique jardin de 300 hectares de terres cultivées, entourées de petits canaux : les hortillonnages d’Amiens.

Le terme hortillonnage dérive du nom hortillon, terme picard utilisé dès le XIe siècle. Il désigne en Picardie des marais entrecoupés de canaux, où l’on pratique la culture maraîchère. Les hortillonnages sont cultivés depuis 2000 ans ; aujourd’hui, en raison de l’extension urbaine, il ne reste que 300 des 10 000 hectares d’origine. Environ 1000 personnes vivaient encore de la culture maraîchère des hortillonnages il y a cent ans. Cette activité est en fort déclin depuis les années 1950.

C’est un paysage verdoyant si calme, entre le chant des oiseaux et le clapotement de l’eau, qu’on en oublierait la ville voisine ! Voilà pourquoi de nombreux citadins cultivent et aménagent encore aujourd’hui de petites parcelles de terres flottantes, en quête de sérénité. Lors de notre visite, nous avons pu contempler en barque ce drôle de « quartier », naviguant au milieu de ce labyrinthe de jardins, tous plus jolis les uns que les autres.

Le sous-sol argileux recouvert d’un mélange de limons et de tourbe déposés par le fleuve Somme donne une terre fertile et riche permettant plusieurs récoltes par an : radis, choux-fleurs, navets, laitues, poireaux, artichauts, ainsi que cassis, groseilles et melons constituent la production de ces terres.

Au début du XXe siècle, un millier d’hortillons (cultivateurs de ces terres) vivaient de la production de ces fruits et légumes. Ils exploitaient également de la tourbe : il s’agit de végétaux en décomposition qui, une fois séchés, devenaient un combustible très utilisé autrefois pour se chauffer.

Les hortillons accédaient à leur parcelle de terre par des petits canaux appelés les rieux. Pour cela, ils se déplaçaient dans de longues barques à cornets, les batieux, aux extrémités relevées pour ne pas détériorer les berges lors de l’accostage.Ils vendaient leur production 3 fois par semaine sur un grand marché d’Amiens. C’était un marché de gros, pour les commerçants qui revendaient ensuite ces produits maraîchers dans les Halles de Paris.

Une légende raconte que la cathédrale d’Amiens a été construite en 1220 sur un champ d’artichauts donné par 2 hortillons très croyants.

J’ai trouvé cette visite agréable et intéressante. Elle montrait la richesse agricole de cette région. Je trouve étonnant que cette tradition des jardins flottants ait perduré depuis le Moyen-Age jusqu’à aujourd’hui.

Blanche B., 5°5

Les hortillonages
La cathédrale d’Amiens
La vieille ville, le quartier Saint Leu